La réutilisation des eaux usées traitées en agriculture dans la délégation de Mornèg, en Tunisie
Résumé
La rareté de l'eau en Tunisie justifie tout investissement supplémentaire pour la mobilisation et la mise à la disposition de l'eau dans les différents secteurs économiques, selon sa qualité et son usage potentiel. La réutilisation des eaux usées, après leur traitement, entre dans le cadre de la stratégie de mobilisation et de développement des ressources en eau du pays. En irrigation et par rapport aux ressources conventionnelles, la contribution des eaux usées traitées demeure faible, elle concerne moins de 1 % des surfaces irriguées. A l'intérieur des périmètres équipés pour l'utilisation des eaux usées traitées, la demande est aussi faible et ce malgré les encouragements au niveau des prix. Le problème est celui de l'acceptation de l'utilisation des eaux usées par les agriculteurs. La méthodologie est fondée sur le choix d'un périmètre irrigué avec les eaux usées traitées et sur une enquête sur le fonctionnement global de l'exploitation agricole. L'analyse des déterminants affectant les choix de systèmes de cultures et la demande des eaux usées traitées montre que la disponibilité de l'eau sur l'ensemble du périmètre est insuffisante. L'irrégularité de l'approvisionnement en eau est la principale cause de la faible adhésion des attributaires à l'irrigation avec les eaux usées traitées. Les agriculteurs maintiennent une activité minimale dans l'espoir que les lots leur soient définitivement attribués en pleine propriété. Les revenus tirés de l'exploitation des lots irrigués avec les eaux usées traitées sont insuffisants, ce qui oblige les usagers à recourir à des emplois en dehors de l'exploitation et fait passer l'activité agricole au second plan.
Origine : Fichiers éditeurs autorisés sur une archive ouverte
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