Fonctionnement et difficultés de la filière des intrants et services vétérinaires dans les savanes d'Afrique centrale
Résumé
Le dysfonctionnement dans les interventions vétérinaires a été à l'origine du désordre et du faible niveau de contrôle des maladies animales. L'objectif du travail était d'analyser et de proposer des améliorations en offre de services et intrants vétérinaires. Les entretiens auprès de 777 acteurs ont été effectués entre 2006 et 2008 au Cameroun, en Centrafrique et au Tchad dans les sites du Pôle régional de recherche appliquée au développement des savanes d'Afrique centrale (PRASAC). Les questionnaires semi-fermés ont porté sur l'utilisation des produits vétérinaires chez les éleveurs, les vendeurs et les agents vétérinaires ; et sur les rapports entre différents acteurs. L'étude a montré que depuis la libéralisation de la profession vétérinaire en 1990, les prestations de services aux éleveurs sont limitées. Les maladies classiquement importantes comme la trypanosomose, la fièvre aphteuse, les charbons, la babésiose, la péripneumonie contagieuse bovine, la peste de petits ruminants, la maladie de Newcastle demeurent. L'inaccessibilité des produits vétérinaires et la détérioration des services vétérinaires ont ouvert la voie à l'automédication chez les éleveurs avec les risques de création de souches résistantes des agents pathogènes. Les organisations socio-professionnelles assurent la vente des produits, les soins sanitaires des animaux et la vaccination du petit bétail. La prise de décision des acteurs en matière de gestion des pathologies animales reste précaire. Les intrants vétérinaires représentent des enjeux monétaires additionnels pour les économies. Les services modernisés, l'installation des pharmacies villageoises et les communications permanentes entre acteurs sont les outils d'une gestion durable de la santé animale.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
Loading...