Caractéristiques et performances des élevages porcins urbains et périurbains des savanes d'Afrique centrale : cas des villes de Garoua, Pala et Bangui
Résumé
L'étude analyse la production porcine dans trois villes d'Afrique centrale. Elle utilise les enquêtes transversale et rétrospective auprès des producteurs en ciblant le profil des éleveurs, leurs pratiques de conduite, les performances zootechniques et socioéconomiques. Les éleveurs sont en majorité des chrétiens, mariés et scolarisés, d'ethnies Toupouri et Moundang à Garoua (54 %) et à Pala (56,5 %), Banda, Gbaya et Yakoma à Bangui (62 %). Ce sont des hommes pour 50 % à Pala, 66 % à Garoua et 88 % à Bangui. Ils sont agriculteurs(trices), ménagères, salarié(e)s, commerçant(es)s, artisans, retraité(é)s, élèves et étudiants. Les porcheries traditionnelles sont en majorité dans un mauvais état d'entretien. L'alimentation est basée sur les drêches artisanales et les sons de céréales à Garoua et Pala, les épluchures et les déchets de cuisine à Bangui. Les porcs de race locale dominent. Les troupeaux moyens sont de 10 porcs à Pala, 14 à Garoua et 10 à Bangui. L'âge à la première mise-bas varie entre 10 à 12 mois et le nombre de mise-bas moyen par an se situe entre 1,9 à Pala et Bangui et 2 à Garoua. La productivité numérique moyenne annuelle s'établit à 12 porcelets à Pala, 11 à Garoua et 8 à Bangui. Il se vend en moyenne 6 porcs par an à Pala et Garoua. Les performances sont relativement bonnes dans un contexte d'élevage traditionnel dominant, mais elles doivent être validées par des études approfondies. L'intérêt du développement de cet élevage est réel pour améliorer les conditions de vie des citadins pauvres de ces villes.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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